Ensuite, il va de soi qu'on ne va pas envoyer tous les réservistes auprès de douaniers remplissant des missions très exposées. Vous avez rappelé, monsieur Lecoq, la situation de nos ports : on sait les risques auxquels y sont exposés les douaniers face aux trafiquants, face à des réseaux mafieux tentaculaires qui, par appât du gain, ne reculent devant rien et peuvent donc menacer l'intégrité physique des douaniers. Il est évident que dans l'organisation de la réserve, on tiendra compte du parcours, de la profession de ceux qui souhaiteraient s'y engager.
J'ai précédemment donné un exemple qui me paraît éloquent. Au sein de la réserve opérationnelle de la police nationale se trouvent des douaniers en activité qui, prenant sur leur temps disponible, ont ainsi envie de servir leur pays encore plus qu'ils ne le font d'ordinaire. Demain, nous aurons peut-être, je l'espère, des policiers qui, sur leur temps libre, souhaiteront s'engager dans la réserve opérationnelle des douanes. Je trouve même que ce serait assez enrichissant pour la culture de chacun de ces corps. Je pourrais dire la même chose de la gendarmerie, des armées…
Encore une fois, il ne faut pas s'imaginer qu'on va « ramasser » des gens auxquels on demandera de participer, avec une arme, à des missions très dangereuses.