Ils visent à protéger les petits et moyens commerces de la crise, mais aussi d'une terrifiante casse sociale. Dans le commerce de détail non alimentaire, votre politique et l'expansion du commerce en ligne ont détruit en dix ans – je parle de destruction nette, c'est-à-dire non compensée par des créations – 85 000 emplois, dont 4 000 au cours des deux derniers mois, qui ont vu Camaïeu, Go Sport ou Pimkie faire faillite. Les arguments que vous nous aviez donnés, lors de la première lecture du texte, au sujet de l'inconstitutionnalité de ce que nous proposions nous ont permis de discuter avec les acteurs. Ce que demandent ces commerçants, c'est une mesure provisoire, forcément proportionnée et forcément d'intérêt général, puisqu'elle viserait à sauver l'un des secteurs qui emploient le plus de travailleurs. Vous mettez 2 milliards d'euros dans une usine de batteries pour créer 1 000 emplois, et vous ne pourriez consacrer un plan d'urgence à en sauver des dizaines de milliers…