Disons-le clairement : rien ne change par rapport à la pratique actuelle ! Vous êtes plusieurs à avoir fait référence à la technique des mules en Guyane. Je me suis d'ailleurs déplacé là-bas, ainsi qu'en Martinique, aux côtés de Sacha Houlié, de Gérald Darmanin et d'Éric Dupond-Moretti, pour examiner ce problème.
Que se passe-t-il en réalité aujourd'hui ? L'écrasante majorité, si ce n'est la quasi-totalité des personnes qui prennent l'avion à Cayenne acceptent de se soumettre aux tests urinaires. Si elles refusent, vous pensez bien qu'on ne leur dit pas : « Tant pis, prenez votre avion, au revoir ! » En cas de refus, on demande au procureur de la République l'autorisation de procéder à des examens médicaux plus poussés et plus invasifs : la personne contrôlée ne rentre pas chez elle, il n'est pas question qu'on la laisse partir. Au contraire, le fait qu'elle ait refusé de se soumettre à un test urinaire constitue un indice qui permet de la retenir un peu plus longtemps afin de procéder à des examens plus poussés.
Bref, nous ne vous proposons pas de changer le cadre actuel, contre lequel nous n'avons d'ailleurs pas reçu de plaintes de la part des douaniers. Encore une fois, je me suis rendu à l'aéroport de Cayenne, où j'ai eu l'occasion d'échanger longuement avec nos agents : j'ai conclu de cette visite qu'il n'était pas nécessaire de changer de cadre.