ne serait-ce que de trois jours, afin de guérir et de récupérer ? Certes, des entreprises le pratiquent d'elles-mêmes. Mais alors, qu'est-ce que cela donne ? Si une femme travaille chez Kellog's, c'est bon, si elle bosse chez McDonald's, ça ne l'est pas ? Telle est la situation que vous avez décidé de faire perdurer en rejetant notre amendement. C'est déplorable.
Cette proposition de loi est une occasion manquée également, puisque la création d'un protocole de prise en charge des fausses couches par l'assurance maladie, que nous avions défendue, a été rejetée. Une occasion manquée, enfin, pour toutes les femmes et tous les couples confrontés au manque de reconnaissance du milieu médical : cela exigerait une bien meilleure formation des soignants.
Surtout, cette proposition de loi ne palliera jamais l'effondrement des hôpitaux publics, que le Gouvernement asphyxie en leur refusant le personnel et les moyens nécessaires. Quand une femme – ou un couple – arrive à l'hôpital après une fausse couche, bien souvent, elle ne se sent pas accompagnée.
Ce texte ne résoudra jamais le problème des déserts gynécologiques. C'est même de pire en pire : on compte désormais deux gynécologues pour 100 000 femmes en France. Comment voulez-vous que chaque femme qui subit une fausse couche puisse être prise en charge correctement ? Et face à cette situation, la minorité présidentielle a encore démontré son impuissance intersidérale. La preuve en est : hier, les députés de la Macronie, avec les votes de l'extrême droite, ont rejeté un amendement visant à réguler l'installation des médecins.