Je m'inscris en faux par rapport à ce que vous venez de dire, monsieur le rapporteur : l'amendement n° 794 ne relève pas de la même philosophie que les amendements précédents. La preuve en est que j'ai voté contre ces derniers, car je suis favorable à la liberté d'installation et que je me refuse absolument à imposer aux médecins l'endroit où ils devront s'installer et exercer leur métier.
Simplement, je pense que vous serez d'accord avec moi pour reconnaître que les remplacements font l'objet d'abus. On connaît tous des médecins volants qui viennent remplacer d'autres médecins pendant leurs vacances, par exemple, et qui abusent quelque peu du système. Ça arrive. Le reconnaître ne revient pas à jeter l'opprobre sur l'intégralité de la profession. En général, les médecins remplaçants sont très bien payés. Instaurer une durée limite de cinq ans permettrait aux jeunes diplômés de choisir en toute connaissance de cause le lieu où ils ont envie d'exercer la médecine. Cela ne me semble pas relever de la coercition, ni d'une régulation extraordinaire. Il s'agit simplement de demander à tous de jouer le jeu, ce qui est bien différent.