Il vise à encadrer la durée des remplacements afin d'encourager l'implantation des médecins dans nos territoires, même les plus reculés, en obligeant les médecins à s'installer dans les cinq ans après l'obtention de leur diplôme. En effet, de nombreux médecins généralistes installés, qui ont de grandes difficultés à trouver un successeur lorsqu'ils partent à la retraite, s'interrogent en constatant que de nombreux médecins privilégient l'exercice de leur métier en tant que remplaçant, parfois pendant plus de dix ans.
Qu'on ne se méprenne pas, je suis fondamentalement opposée à l'usage de la coercition pour l'installation des médecins car, pour moi, la liberté d'installation est fondamentale. Je suis aussi consciente des avantages que représentent les remplacements, notamment pour la formation des jeunes médecins. Mais je pense aussi que nous avons besoin de tous et que chacun doit jouer le jeu. Accorder cinq ans aux jeunes diplômés pour choisir le lieu où ils souhaitent s'implanter ne me semble ni trop peu ni pas assez. C'est une position assez équilibrée.