La question du désenclavement du Bas-Chablais par la réalisation d'une liaison routière adéquate, que nous évoquons à travers l'examen de cette proposition de loi, est une question essentielle pour le territoire haut-savoyard. Elle l'est également, de manière symbolique, pour les autres territoires enclavés.
Permettez-moi d'abord de saluer le travail de notre rapporteure qui s'inscrit à la fois dans une logique de coconstruction avec nos collègues du Sénat et dans une logique de cohésion territoriale, dont nous parlons souvent mais que nous respectons trop peu.
Ce projet de liaison routière bénéficie plus que d'un soutien quasi unanime sur le territoire haut-savoyard car il est le fruit de l'initiative des élus locaux eux-mêmes, qui l'attendent depuis des décennies.
Il tient compte d'enjeux de sécurité et de desserte pour les services de secours et pour l'ensemble des habitants du Bas-Chablais – actifs travaillant en France ou en Suisse, retraités, étudiants ou demandeurs d'emploi sur le marché du travail. Ces enjeux sont vitaux pour un territoire densément peuplé dont les services de mobilité se développent progressivement – sans doute trop tardivement – avec l'ensemble des élus locaux, du département comme de la région, et avec le soutien fort de l'État.