…les négociations sont toujours en cours. La Commission européenne rencontrera fin juin les représentants du Mercosur, pour trouver un terrain d'entente sur l'addendum environnemental transmis en mars. Les parties ont indiqué vouloir se donner les moyens d'atteindre un accord ambitieux et respectueux de l'environnement.
Qu'est-ce qui est en jeu aujourd'hui ? Pourquoi sommes-nous ici ? La signature de l'accord UE-Mercosur est un enjeu stratégique pour l'Europe, pour les pays du Mercosur, mais aussi pour la France et les Français. Cet accord devrait nous faciliter l'accès à un immense marché, à la fois en pleine croissance et en transition écologique. En ce sens, il est une oppportunité qui permettra aux entreprises françaises de faire valoir leur savoir-faire et se développer à l'international.
Cet accord ne se limite pas à diminuer les droits de douane, qui sont d'ailleurs très élevés. Il protège nos investissements à l'étranger, ainsi que 357 indications géographiques européennes, comme le jambon de Parme ou le comté.
Le plus important, c'est qu'il nous permettra de renforcer les liens avec l'Amérique latine. C'est un enjeu de taille, parce que pour réduire nos dépendances à l'égard de la Chine et pour atténuer les risques pesant sur les chaînes d'approvisionnement en matières premières – comme on l'a vu lors de la guerre en Ukraine –, il est nécessaire que des régions, proches sur le plan des intérêts et des valeurs, nouent un partenariat stratégique.