En trois ans, près de 1 200 nouveaux pesticides ont d'ailleurs été autorisés au Brésil, dont 193 contenant des substances interdites au sein de l'Union européenne. Les instances européennes ont relevé de nombreuses défaillances dans les contrôles sanitaires effectués dans plusieurs pays du Mercosur. Or l'accord prévoit des mesures d'allègement des contrôles sanitaires en dépit des scandales à répétition qui ont notamment secoué le Brésil et mis en lumière un système de contrôle corrompu. L'asymétrie dans les conditions de production, en l'absence de mesures miroirs, conduirait à une situation de concurrence déloyale.
Enfin, cet accord est absolument incompatible avec l'urgence climatique ! S'il venait à entrer en vigueur, la forêt amazonienne connaîtrait un processus de déforestation encore plus colossal, ce qui aurait des conséquences dramatiques sur le climat, la biodiversité et les agriculteurs.