Je me félicite que nous sachions forger des objets politiques sans rester prisonniers de la discipline partisane qui nous contraint souvent ; cette proposition de résolution le montre.
J'ai évoqué la paysannerie la plus précaire, qui souffre de l'essentiel des besoins alimentaires insatisfaits, mais nous avons également la responsabilité de protéger notre propre agriculture, non seulement pour notre souveraineté, mais aussi pour assurer la sécurité alimentaire mondiale, qui n'est garantie que par cinq zones de production, dont l'Europe de l'Ouest – essentiellement la France.
Nous avons la responsabilité de ne pas porter atteinte à ce potentiel de production, puisque nous contribuons directement à la stabilité géopolitique du monde. Je vous rappelle que selon le Giec – le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat –, cette stabilité est essentiellement menacée par la rupture des chaînes d'alimentation et de l'accès à l'alimentation. Gardons-le à l'esprit et refusons de ratifier cet accord en l'état. Développons les échanges dont nous avons besoin, en étant à la hauteur de notre responsabilité ! Écrivons un nouveau cadre multilatéral en plaçant l'agriculture et l'alimentation au centre de notre grille d'analyse de la pertinence des accords commerciaux.