Depuis plusieurs mois, je suis interpellé quasiment chaque semaine par des parents d'élèves au sujet du non-remplacement des professeurs absents. Cette situation est inquiétante et doit être résolue de toute urgence ; elle concerne de nombreux établissements dans le Bas-Rhin et bien d'autres encore en France.
Vous en connaissez les conséquences dramatiques : les élèves se retrouvent dans des classes surchargées ou n'ont plus cours que deux jours par semaine jusqu'à la fin de l'année scolaire. Les parents sont obligés de s'absenter de leur travail pour garder leurs enfants – une mère de famille m'a confié qu'elle avait dû démissionner tant elle ne pouvait plus gérer les absences non remplacées des enseignants de ses enfants. La situation est vraiment inquiétante.
Le 26 mai, le collectif Éducation 67, qui regroupe dix-huit associations de parents d'élèves et syndicats enseignants du Bas-Rhin, a tenu une conférence de presse à Strasbourg pour donner l'alerte sur ce sujet. Il a créé un système de QR code pour signaler les situations inquiétantes, et quatre-vingt-sept alertes sont remontées depuis le mois de février.
Dans sa feuille de route, hier, la Première ministre a annoncé vouloir « changer les choses » s'agissant des professeurs absents. Cette question, nous devons la prendre à bras-le-corps ; il y va de l'avenir de notre système éducatif, mais surtout – avant tout – de l'avenir de nos enfants.
Monsieur le ministre, envisagez-vous un véritable fléchage ministériel de postes dédiés au remplacement ? Afin de rassurer les parents d'élèves, pouvez-vous nous dire quels sont vos plans d'action pour assurer, dès la rentrée prochaine, une scolarité normale à l'ensemble des enfants ?