Merci, monsieur le député Bouloux, pour avoir mis en avant cet enjeu crucial de la question de la recherche polaire. Dans son dernier rapport, le GIEC soulignait l'importance de ce sujet, notamment lié au risque de la fonte des glaces, mais également au fait que l'océan austral soit la principale pompe à chaleur de notre planète, un puits de gaz carbonique très important et une réserve de biodiversité dont tout le monde connaît l'importance.
Madame la ministre, nous sommes au début d'une nouvelle aventure polaire puisqu'en avril 2022, Olivier Poivre d'Arvor, ambassadeur chargé des pôles et des affaires maritimes, a dévoilé la stratégie polaire de la France à l'horizon 2030, dont le titre est « Équilibrer les extrêmes ». Ce plan comprend des mesures très importantes : une augmentation des effectifs, passant de 320 à 500 d'ici 2030, un triplement des moyens financiers accordés à la recherche en Arctique, alors qu'aujourd'hui 90 % de nos moyens de recherche se concentrent plutôt sur l'Antarctique, l'installation d'une nouvelle base scientifique au Groenland et la rénovation des deux stations en Antarctique qui ont été évoquées par le rapporteur, Dumont-d'Urville pour 60 millions d'euros d'investissements et Concordia en collaboration avec l'Italie pour 30 millions d'euros d'investissements, et enfin le projet de construction d'un nouveau navire océanographique adapté, pour 35 millions d'euros. Madame la ministre, pourriez-vous nous proposer un panorama global du lancement de ce plan et des enjeux financiers qui correspondent à votre ministère sur le sujet ?
Enfin, sur une portée plus internationale, la Russie présidait le conseil de l'Arctique jusqu'en mai 2023. Du fait de la guerre en Ukraine, les travaux ont été suspendus. Ont-ils repris ?