La question de la recherche polaire française bénéficie d'un soutien transpartisan à l'Assemblée. Un colloque récent a eu lieu, coanimé par Jimmy Pahun et Clémence Guetté, avec de nombreux acteurs de la recherche polaire. Comme vous le savez, des cris d'alarme justifiés ont été soulevés, notamment de l'IPEV il y a maintenant deux ans, sur la situation d'un pays qui est en théorie un des grands pays de la recherche polaire historiquement et au regard de sa présence en Antarctique, et qui n'a pas aujourd'hui les moyens de cette recherche polaire. Cela ne date pas de ce gouvernement mais cela ne peut pas durer. Les comparaisons qui ont été faites avec l'Allemagne sont parlantes.
Lors de la dernière discussion budgétaire, nous avions pu gagner quelques embauches de chercheurs pour l'IPEV, mais ces amendements conduisaient à choisir entre cette mesure et des équipements en matériels suffisants. J'entends vos propos, mais il sera nécessaire d'accélérer la démarche d'ici 2030. Je rappelle que les accords de Madrid, qui reconnaissent l'Antarctique comme une terre de paix dédiée à la science, dans lesquels la France a eu un poids très important, avec Michel Rocard, seront bientôt renouvelés. Il faut une France forte dans la recherche polaire eu égard à nos ambitions en la matière.