Sur la question des bourses, Madame la ministre, nous avons eu et aurons à nouveau des échanges pour constater, de mon point de vue, que le compte n'y est pas, malgré les efforts consentis. Je m'étonne cependant de cette sous-utilisation massive sur les crédits 2022. Comment l'expliquez-vous ? J'imagine qu'elle s'explique pour partie par la non-revalorisation des tranches, qui a provoqué une éviction de plusieurs dizaines de milliers de familles.
S'agissant de la contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), la Cour des comptes note à quel point son utilisation est opaque. Cette CVEC doit cesser d'être une augmentation déguisée des frais d'inscription. Les universités doivent pouvoir montrer qu'elle est effectivement un gain pour les étudiants et pour la vie étudiante. Comment comptez-vous faire en sorte que cela soit enfin réalisé ?
Enfin, nous ne pouvons échanger sans parler de l'enseignement supérieur et des étudiants. Les futurs étudiants ont appris aujourd'hui quel sort leur réserverait l'algorithme qui décide de leur vie, à savoir Parcoursup. Aujourd'hui, dans notre pays, 25 % des étudiants sont dans le privé. Cette part ne cesse d'augmenter parmi nos étudiants. Il s'agit d'un secteur très profitable dans lequel nombre de fonds de pension investissent. Aujourd'hui, le Hcéres ne l'évalue pas. Qui en est chargé ? Quelle évaluation faisons-nous de toutes les politiques fiscales qui viennent aider ces établissements ? Nous les finançons par des niches et par les allégements d'impôts. Comment faire en sorte que la qualité soit au rendez-vous pour protéger les familles et les étudiants ?