En novembre dernier, lors de la présentation du projet de loi de finances, je faisais part des inquiétudes que nous avions sur le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous ne pouvons plus nous contenter de petites mesures dans l'enseignement supérieur. Si la recherche apparaît comme un pôle budgétaire qui voit sa dotation augmenter depuis quelques années, la partie relative à l'enseignement supérieur, quant à elle, est insuffisante.
Je souhaite m'attarder sur la question de l'immobilier dans l'enseignement supérieur. En effet, la France a connu ces dix dernières années une augmentation significative de la fréquentation des bancs. Les moyens alloués à ce changement conséquent doivent être à la hauteur. Les étudiants parviennent à l'enseignement supérieur, principalement dans nos universités, mais à quel prix ? Bâtiments délabrés, résidences universitaires endommagées, manque de places, manque d'infrastructures sportives, manque de lieux de culture sont autant de preuves qui témoignent d'un abandon de notre enseignement supérieur. Investir pour nos jeunes et pour leur formation dans le supérieur revient à permettre d'y accéder, mais surtout dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, le parc locatif du Crous n'est plus suffisant. Les étudiants doivent se tourner vers des bailleurs privés, ce qui n'est ni acceptable ni souhaitable. La pratique sportive, quant à elle, est limitée puisque les infrastructures ne suivent pas. Il est nécessaire d'investir massivement dans le bâti universitaire ainsi que dans l'ensemble des biens immobiliers relatifs à la vie de nos étudiants. En novembre 2022, par un amendement au PLF, nous demandions 2 milliards d'euros dans le bâti universitaire. Cette demande est toujours d'actualité et nous continuerons à nous battre en ce sens afin d'avoir un enseignement supérieur doté dans l'ensemble de ces aspects pour nos jeunes. Madame la ministre, quelles stratégies comptez-vous mettre en place en ce qui concerne l'immobilier universitaire ?