Les activités d'affaires publiques n'entraient pas dans le périmètre de mes fonctions quotidiennes. J'ai été amené à intervenir ponctuellement, en accompagnant quelques-uns de nos dirigeants, en particulier M. Travis Kalanick, lors de certains de ses rendez-vous, ce qui explique que je n'aie pas en tête toutes les rencontres qui ont pu avoir lieu.
En revanche, je peux vous assurer que notre principal souci était d'informer nos interlocuteurs de la situation à laquelle nous étions confrontés chaque jour : énormément de candidats chauffeurs, de personnes au chômage, venaient frapper à nos portes pour savoir comment devenir chauffeurs mais 99 % de ces gens-là repartaient chez eux comme ils étaient venus parce que notre réponse était qu'il fallait des mois de formation, payer des milliers d'euros, trouver une voiture, apprendre les langues et l'histoire de France, et j'en passe !
Nous nous faisions les avocats d'un cadre réglementaire très strict qui, selon nous, ne répondait pas aux besoins de mobilité de l'époque, notamment au regard de l'essor de différents marchés dans le reste du monde.
En gros, durant les premières années de la période en question, nous avons essentiellement cherché à défendre l'accès à la profession. Je n'ai pas eu le sentiment que nous nous soyons servis des divergences d'intérêt entre les différents ministères pour parvenir à nos fins mais ce sujet relevait davantage de la compétence de Mark MacGann. Je n'ai pas vraiment d'avis sur la question.