M. Emmanuel Macron a tenu les rencontres auxquelles vous faites allusion dans le cadre de ses fonctions de ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, alors qu'il avait en charge la supervision du secteur des VTC. Il a toujours affirmé très clairement qu'à ses yeux, le service Uber Pop n'avait pas d'avenir en France et qu'il ne s'inscrivait pas dans le modèle social français.
Dans les années qui ont suivi, les évolutions réglementaires concernant les VTC ont été tout sauf favorables à Uber puisqu'elles ont rendu l'accès à la profession de plus en plus compliquée. C'est ce qui a conduit à la crise de 2016, 10 000 chauffeurs sous statut « Loti » – loi d'orientation sur les transports intérieurs – se retrouvant du jour au lendemain quasiment sans possibilité d'exercer leur activité. En outre, l'examen prévu par la « loi Grandguillaume » a connu un taux de succès de 14 %. Le décret définissant ses modalités a été annulé par le Conseil d'État au motif qu'il méconnaissait le principe de libre établissement.
Il apparaît donc clairement qu'il n'y a pas eu de « deal », quel qu'il soit, et que les résultats espérés par Uber, au vu des messages et des positions que l'entreprise défendait sur l'accès à la profession, n'ont certainement pas été au rendez-vous. Les propos tenus par Mark MacGann ou d'autres personnes leur appartiennent. Les messages de M. Kopp résument assez bien le fait qu'à l'époque, la société a agi vite, sans doute trop vite. Nous ne contestons pas les erreurs qui ont été faites, mais nous estimons qu'elles sont derrière nous. Comme l'a dit Dara Khosrowshahi, la société a fondamentalement changé, dans tous les aspects possibles.