Compte tenu du temps que nous avons passé à analyser ce rapport, son contenu et ses « omissions », il ne me paraît ni judicieux ni nécessaire à la manifestation de la vérité d'en dire plus. Les uns et les autres pourront faire valoir leurs arguments, y compris dans la presse, puisque j'ai cru comprendre, monsieur le président, que vous organiseriez très bientôt une conférence de presse.
Le rapport est là. J'en assume chaque phrase et chaque choix, j'assume mon travail de parlementaire engagée et non de membre de think tank ou de professeur de géopolitique à l'Institut des hautes études de défense nationale que je ne suis pas.
Je conçois que les recommandations soient parfois formulées d'une manière un peu floue. J'ai manqué de temps pour réaliser une expertise juridique et maîtriser les tenants et aboutissants légaux de telle ou telle d'entre elles ; aussi je les envisage plutôt comme autant de pistes.
Comme j'aime les chiffres ronds, je me propose aujourd'hui d'en ajouter une aux neuf autres. Peut-être serait-il utile, certainement par voie réglementaire, de réfléchir à un élargissement des modalités de financement des partis politiques et des candidats à travers une « banque de la démocratie », même s'il n'est pas question de créer un nouveau « machin ». Le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques et le Médiateur du crédit aux candidats et aux partis politiques conviennent qu'il y a là une petite lacune et que quelques progrès pourraient être réalisés afin de mieux flécher des financements pour les candidats qui, semble-t-il, auraient du mal à en trouver, même si, depuis 2017, la mission du Médiateur du crédit consiste à accompagner tous les candidats, quelle que soit leur famille politique ou la nature des élections. Sans doute faut-il donc aller plus loin afin de faciliter l'expression démocratique. Je termine mon propos par une proposition constructive !