Je pense que nous devrions signaler à la justice le cas évoqué par M. Bové. Il nous a indiqué que, malgré ses témoignages récurrents, affirmatifs et non conditionnels, l'actuel Premier ministre du Maroc, qui était à l'époque des faits ministre de l'agriculture, avait tenté de le corrompre. M. Bové nous a assuré que ni les services de renseignement ni la justice n'avaient été contactés.
On ne peut pas placer sur un pied d'égalité, dans un rapport de commission d'enquête parlementaire, des propos sous serment, y compris d'adversaires politiques, et des déclarations d'oligarques, dont on ne sait pas la provenance exacte. On ne peut pas considérer, d'un côté, qu'il est scandaleux de pirater les boîtes mail de M. Emmanuel Macron – ce qui est effectivement le cas – et, de l'autre, que de tels procédés sont sans importance s'agissant de M. Philippe Olivier. On semble juger normale l'utilisation de courriels piratés de M. Olivier. Si j'avais utilisé les courriels issus des Macron Leaks dans le cadre de cette commission, je ne suis pas sûr que vous auriez trouvé cela acceptable.