C'est pour cette raison que les maires se préoccupent de leurs réseaux et je rends hommage au travail qu'ils ont souvent fourni, avec les techniciens des eaux, pour assurer la pérennité du réseau. Mais la réalité est là : nous faisons et ferons face, dans les trente ans qui viennent, à un mur d'investissement de près de 10 milliards d'euros par an. Toute la bonne volonté des élus ne suffira pas et nous devons trouver les moyens d'investir vite et à la hauteur du besoin.
Si certains des maires des 3 600 communes qui n'ont pas encore mutualisé ont déjà mené les investissements nécessaires, d'autres non : ils doivent donc faire face seuls. Bien sûr, ils peuvent avoir accès au soutien de la Banque des territoires et de l'État, grâce à ses agences – les agences de l'eau, notamment –, mais quelle ingénierie technique et financière ne faut-il pas pour souscrire un Aqua prêt ou remplir un dossier de subvention ? Quelle expertise ne faut-il pas pour faire le diagnostic de l'état du réseau et planifier ses travaux ?