Je sais que vous partagez ce constat et l'objectif de protection de la ressource, mais il ne me paraissait pas inutile de commencer par là.
S'il y a moins d'eau, il faudra la gérer mieux et, partout, il faudra la gérer ensemble. Nous devrons apprendre à être plus résilients.
En matière de sobriété, l'enjeu est clair : il s'agit d'assurer une gestion plus efficiente de l'eau potable. La performance globale de notre réseau est insuffisante. Nous perdons, chaque année, 30 % du volume que nous prélevons ce qui, dans le contexte hydrique que nous connaissons, n'est évidemment pas facilitant. C'est vers les 170 collectivités dont le rendement du réseau est inférieur à 50 % – ce que les techniciens appellent dans leur jargon les points noirs de la gestion quantitative de l'eau – que les efforts du Gouvernement se portent, avec le plan annoncé par le Président de la République.
Ce taux de perte est lié à l'état de nos réseaux. Si les maires ont fait de leur mieux pour les entretenir, ils nécessitent encore de lourds investissements, puisque plus de 40 % de ces réseaux doivent être renouvelés dans les quarante prochaines années. C'est une charge, une dette, que nous ne devons pas laisser à ceux qui vont nous succéder.