Le comité interministériel des outre-mer (Ciom) va réunir les ministères concernés et les collectivités territoriales d'outre-mer afin de construire une nouvelle politique de création de richesse, conformément au vœu du ministre délégué. Il s'agit d'une idée forte, à même de résoudre le problème que nos collègues ultramarins ont soulevé : la vie chère est certes la conséquence de prix élevés, mais aussi de revenus insuffisants pour la majeure partie de la population. Il faut y travailler.
La réforme de Ladom interviendra également. Le Ciom permettra de travailler avec les élus locaux, tandis qu'il s'agit là de faire évoluer un outil administratif placé entre les mains de l'État. Le travail parlementaire a également sa place, avec deux vecteurs plus particulièrement. Il y a d'abord eu la commission d'enquête sur le coût de la vie dans les collectivités territoriales régies par les articles 73 et 74 de la Constitution, que j'ai l'honneur de présider et dont M. Johnny Hajjar est le rapporteur ; elle permet de comprendre les écarts de prix et de revenus entre les outre-mer et l'Hexagone. Il y a maintenant cette proposition de loi, dont le mérite vous revient, monsieur le rapporteur. Elle a mis en lumière la continuité territoriale, principe fondamental.
Aucun des sujets que nous avons abordés n'était médiocre. Je ne suis pas d'accord avec M. Jean-Philippe Nilor sur la création d'un tarif résident, parce que des biais et des effets de bords sont possibles, et que cela mérite discussion. Je ne suis pas non plus d'accord avec la création d'un service public de la continuité territoriale mais, là encore, le sujet mérite d'être débattu.