Pourtant, les ultramarins ne demandent pas grand-chose, si ce n'est de se voir appliquer la même politique de continuité territoriale que celle prévue pour les Corses – sans remettre en cause leurs avantages –, c'est-à-dire 257 euros par habitant.
Ceci est valable pour les transports de personnes. S'agissant du fret, la France entretient les avantages liés aux organismes oligopolistiques qui, depuis des temps immémoriaux, vivent sur la bête de somme que sont les Antillais, les Réunionnais, les Guyanais ou les autres concitoyennes et concitoyens d'outre-mer. À la colonie a succédé la colonialité qui perdure !
Une réforme de Ladom, organisme chargé de la politique de continuité territoriale, est en cours avec l'élaboration d'un plan stratégique intitulé « Ladom 2024 ». Espérons qu'il sera à la hauteur des enjeux et des attentes.
Votre proposition de loi va donc dans le bon sens, monsieur le rapporteur, même si l'on pouvait espérer qu'elle vise plus haut et plus loin. Le groupe GDR – NUPES a formulé des propositions concrètes, mais le temps imparti ne me permet pas de les développer. Ce texte va dans le bon sens, disais-je, puisqu'il vise à renforcer le principe de la continuité territoriale. Nous le voterons, en pensant à nos concitoyens des territoires ultramarins, qui l'attendent et l'appellent de leurs vœux. Espérons que du simple principe, nous en arriverons vite à la réalité ! Espérons que le ciel de la continuité territoriale s'éclaircisse et qu'il n'y ait aucune embuscade. Permettez-moi néanmoins de rester un peu inquiet au vu de quelques-uns des amendements déposés par le Gouvernement.