Permettez-moi, en tant qu'ancien préfet de la Haute-Savoie, de m'associer publiquement à l'émotion que vous avez exprimée à la suite de l'attentat ignoble survenu à Annecy.
La distance a un défaut : elle n'obéit pas au pouvoir politique. Les progrès technologiques ont certes raccourci les trajets, mais la distance demeure et des moyens sont nécessaires pour la parcourir. Dans les territoires d'outre-mer, cette distance et les coûts induits représentent un défi en matière de cohésion territoriale, d'égal accès aux soins et à l'instruction – d'égalité des chances. En somme, quand une mer, un océan, une forêt, des milliers de kilomètres nous séparent, c'est l'indivisibilité de la République qui est en jeu.