Les sous-amendements de la majorité sont un peu hypocrites. Pour gagner du temps et permettre à nos collègues du groupe LIOT de faire avancer leurs textes, il aurait mieux valu appeler clairement à voter pour ou contre l'article 1er .
Au lieu de cela, on doit examiner deux sortes de sous-amendements. Les premiers expliquent que le principe défendu par l'article est parfait mais en détruisent le contenu – il ne reste alors plus que le principe. Les seconds demandent d'attendre que tous les pays européens se mettent d'accord avant d'appliquer ce qu'ils affirment pourtant être juste.
Puisque nous parlons de l'Union européenne je rappelle qu'il existe deux façons de la faire avancer. Il est possible, d'une part, que les principaux membres de l'Union s'engagent sur une voie qu'ils estiment la bonne – en l'espèce, l'Italie, l'Espagne, la Belgique et même l'Irlande ont avancé. D'autre part, il est possible, tout en sachant que rien ne se fera, de se contenter de dire : attendons que tout le monde se mette d'accord ! C'est toute la différence entre ceux qui pensent que l'Union doit être une terre de progrès social et fiscal et ceux qui pensent qu'elle doit être au service de la finance.