…et partir de la réalité du terrain. On apprend ainsi que les dépenses liées à l'AME sont réalisées à près de 65 % à l'hôpital et relèvent d'opérations lourdes, ce qui est tout à fait logique au vu de l'état de santé dégradé des bénéficiaires de ce dispositif.
Permettez-moi de citer encore quelques exemples pour être concrète et dissiper certains fantasmes.
Sur les 36 millions de dépenses d'AME relevant de la pneumologie, quelque 22 millions concernent des infections respiratoires sévères, ce qui signifie une hospitalisation pour des soins nécessitant oxygénothérapie et/ou antibiothérapie spécifique. Cela recouvre donc des infections graves comme la légionellose, la pneumonie sévère ou, bien entendu, la covid-19.
Les 25 millions de dépenses qui relèvent du digestif recouvrent des hospitalisations pour des hépatites virales, telles que les hépatites B ou C, et de la chirurgie dans le cadre de la prise en charge d'un cancer. Nous pourrions multiplier les exemples de ce type.
Sur les 21 millions d'euros d'AME liés à la prise en charge des maladies cardiovasculaires, une grande majorité relève de la prise en charge des insuffisances cardiaques ou des infarctus et plus de la moitié recouvre des opérations de chirurgie cardiaque, c'est-à-dire principalement de remplacement de valves cardiaques mais aussi des pontages ou l'installation de défibrillateurs.