comme le fait la rapporteure spéciale qui utilise l'argument fallacieux d'une « exception européenne » pour justifier cette restriction du champ de l'AME.
Or celle-ci est déjà restrictive. Dans les faits, c'est un dispositif complexe et défectueux au regard de l'objectif de santé publique qu'il se fixe : 64 % des personnes interrogées dans le cadre d'une enquête interassociative ont rencontré des difficultés pour se faire soigner et sept sur dix ont finalement renoncé. Une enquête du ministère de l'intérieur a même estimé à 51 % le taux de non-recours des personnes éligibles à l'AME.
En outre, cette proposition de résolution pousse l'absurde jusqu'au cruel en contrôlant davantage les procédures de greffes d'organes, afin de déterminer si la part des étrangers bénéficiant d'une greffe en France fait peser des tensions sur le système. Vous utilisez cet argument sachant que cette part est infime.