Mon intervention sera beaucoup plus courte.
Régler les sujets d'organisation, d'effectifs et de financement des écoles nationales supérieures d'architecture afin de permettre à ces établissements de se concentrer sur l'enseignement délivré aux étudiants est un objectif de bon sens. Cette amélioration passe par une évolution de la tutelle, qui permettra aux ENSA de trouver une gouvernance plus cohérente ; la trajectoire pluriannuelle des ressources et des moyens est une autre mesure qui facilitera la gestion de ces écoles.
Je pense toutefois qu'il manque une vraie réflexion sur la place des architectes dans le processus de fabrication de l'habitat de demain. Certaines questions de fond ne sont pas abordées. Les architectes sont-ils des artistes ou bien des ingénieurs ? Leur cursus les intègre-t-il suffisamment dans le monde de l'entreprise ? La maîtrise d'œuvre est-elle un volet perdu de leur activité ? La réponse aux grands concours est-elle l'alpha et l'oméga de la reconnaissance professionnelle ? Les ENSA sont-elles assez adultes pour prendre en main leur avenir ? J'ai peur que ce texte, cohérent et construit dans sa partie financière, ne fasse malheureusement l'impasse sur ces questions de fond, nécessaires au passage de la profession vers le XX