La politique publique du logement nécessite-t-elle encore un travail de notre part ? À l'évidence. Il tient peut-être en un mot : décentralisation. Je donnerai un seul exemple : dans les zones tendues, la loi a ouvert la possibilité pour les maires de moduler les taxes sur les résidences secondaires et sur les logements vacants. Nous attendons le décret, mais regrettons d'ores et déjà une application uniforme du critère du prix au mètre carré sur l'ensemble du territoire national.
S'agissant de la politique migratoire, 48 000 demandeurs d'asile se sont vu proposer une orientation directive, acceptée dans trois cas sur quatre. Nos rapporteurs Mathieu Lefèvre et Stella Dupont plaident pour une pérennisation de ce dispositif. On peut également se demander comment mieux mettre à profit l'hébergement citoyen des demandeurs d'asile, comme cela se pratique d'ailleurs déjà dans les Hautes-Pyrénées – et pas seulement à Lourdes pour les réfugiés ukrainiens.
Pour ce qui est des étudiants, Thomas Cazenave a eu raison de rappeler que si la France n'est pas le seul pays à proposer des repas subventionnés, nous sommes bien les seuls à pratiquer des tarifs aussi bas et universels pour des repas complets et équilibrés – 3,30 euros le tarif social et 1 euro le tarif très social. S'y ajoute la revalorisation des bourses à hauteur de 500 millions.
J'en viens à la mère des batailles : le plein emploi et le travail pour tous. Nous sommes sortis du chômage de masse, le taux de chômage de 7,2 % à la fin 2022 est inédit.