Parce que notre BITD ne peut être souveraine et dynamique que grâce à la combinaison des commandes publiques et de l'export, nous garantissons à la fois, sur le volet capacitaire, une montée en puissance au niveau national et des partenariats renforcés au niveau européen. Grâce à notre assemblée, nos armées bénéficieront d'une filière souveraine en matière de protection des fonds marins et de navires de projection de forces pour nos outre-mer. Nous disposerons aussi, en 2028, d'une étude évaluant la possibilité de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération.
Nous renouvelons enfin, résolument et sans naïveté, nos partenariats privilégiés avec nos alliés les plus proches que sont la Belgique, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Cette montée en puissance, dans une logique de cohérence, consent à des efforts prioritaires, parmi lesquels le nécessaire développement de notre résilience cyber. En faveur de cette dernière, nous avons ajouté de nombreuses garanties afin que les nouvelles prérogatives accordées à l'Anssi – Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information – protègent au mieux les données des utilisateurs des réseaux.
Mais c'est aussi pour renforcer le pouvoir de contrôle que nous exerçons en tant que parlementaires que nous avons su enrichir ce texte. L'actualisation de la loi de programmation militaire donnera lieu à un vote, et les commissions de la défense des deux chambres seront impliquées plus en amont dans les ajustements qui seront effectués chaque année en loi de finances.
Mes chers collègues, ne nous voilons pas la face : nous sommes confrontés à des stratégies d'affirmation de puissance accrues et à de dangereux révisionnismes. Depuis le 24 février 2022, la guerre d'agression est de retour sur notre continent ; de nouvelles conflictualités se font jour à l'est de l'Europe, en Afrique et dans l'espace indo-pacifique ; enfin, la menace terroriste n'a pas disparu, loin de là.