Nous voici réunis pour nous prononcer sur le projet de loi de programmation militaire, feuille de route pour nos armées jusqu'à la fin de la décennie. C'est un document législatif fondateur au service de notre sécurité et de nos intérêts vitaux. Je voudrais tout d'abord, monsieur le ministre, saluer votre effort constant pour répondre aux interrogations du Parlement dans le cadre des débats.
Dans un contexte d'affirmation des puissances, dans un monde en profonde mutation connaissant des ruptures technologiques majeures, cette loi de programmation militaire constitue une étape d'affirmation pour la nation française. Elle affirme notre profond attachement aux coopérations : européenne, au sein de l'Alliance atlantique, avec nos partenaires géographiques. Elle confirme la politique de dissuasion nucléaire, qui représente une garantie, celle de la paix sur l'ensemble du territoire national et européen.
Au cours du débat, nous avons trouvé des points d'entente que plusieurs de nos amendements, adoptés, sont venus consolider, mais aussi des points de renforcement et d'affirmation : la souveraineté nationale dans l'industrie de défense, nos services de renseignement, la lutte contre les influences étrangères, la protection de nos intérêts vitaux sur terre, en mer et sous la mer. Si des points de compromis existent, ils ne suffisent pas à éluder un certain nombre de nos divergences.
Dans les médias, monsieur le ministre, vous avez annoncé que cette loi de programmation militaire était aussi historique qu'ambitieuse.