Madame la présidente, vous rendez-vous compte de ce que vous faites ? Nous n'avons plus le droit d'amendement dans cette assemblée. C'est extraordinaire !
Je veux que tous ceux qui nous écoutent comprennent ce qui est en train de se passer. La suppression de l'article 1er, qui tendait à ramener à 62 ans l'âge de départ à la retraite, n'avait qu'un seul but : permettre à la présidente de l'Assemblée nationale de déclarer irrecevable au titre de l'article 40 les amendements qui tenteraient de le rétablir. Alors que les Français vont, je l'espère, manifester par millions le 6 juin, nous débattrons le 8 juin en séance publique de tout sauf de l'âge de départ à la retraite !
L'intersyndicale et l'immense majorité des Français sont opposés à cette réforme.
Nous voyons vos magouilles, madame la présidente ! Et je vous le dis : ça ne passe pas. Vous ne pouvez pas nous priver du droit fondamental du parlementaire, c'est-à-dire du droit d'amendement. On est où, là ? L'autoritarisme a des limites !