Le président Mattei a évoqué très justement l'article 40. Ce matin même, M. Éric Coquerel a jugé irrecevables plusieurs amendements déposés sur des propositions de loi dont l'enjeu financier était sans commune mesure avec les 15 milliards d'euros qui plombent le texte que nous examinons. Pourquoi a-t-il laissé passer ce texte sans lui appliquer l'article 40 alors qu'il ne s'est pas gêné pour écarter des amendements des parlementaires sur d'autres textes ?
Comme l'a rappelé à juste titre le président Mattei et comme l'a également évoqué le rapporteur, notre système de retraite n'est pas équilibré, avec 30 milliards d'euros de dette structurelle par an. En ajoutant 15 milliards de dépenses, vous condamnez ceux qui perçoivent de petites retraites à ne pas les voir augmenter.
Votre texte ne comporte pas un mot pour évoquer une réforme plus juste, par exemple pour les carrières hachées, pour lesquelles l'âge de départ est de 67 ans. J'aurais souhaité y trouver de la cohérence à propos des régimes spéciaux, mais, vous qui prétendez les défendre, vous mentez aux gaziers et aux électriciens, ou aux salariés de la Banque de France, dont vous avez prétendument défendu les intérêts alors qu'ils sont foulés aux pieds dans ce texte qui n'en parle pas !
De grâce, si nous voulons sauver le système par répartition au moment où la démographie nous oblige à agir efficacement, laissons le débat se dérouler ! Nous voulons voter !
Enfin, je le répète, ce sont vos collègues de la Mélenchonie qui ont empêché ce débat. Ce sont eux qui ont bloqué l'examen de l'article 7, et vos alliés n'ont pas pu retirer leurs amendements ! C'est la Mélenchonie qui a fait le blocage, nous ne l'oublierons jamais !