Ceux qui, ce matin, sont « fébriles », pour reprendre le mot de Jérôme Guedj, sont ceux qui insultent et tentent d'empêcher le débat ; ceux qui, pendant quinze jours de débats parlementaires, nous ont empêchés de débattre sereinement et ont tout fait pour nous empêcher de voter sur l'article 7. Que vous le vouliez ou non, cependant, le débat a lieu ici ce matin, en commission des affaires sociales – laquelle va voter.
Monsieur le rapporteur, vous avez déposé, en 2013 puis en 2014, un amendement visant à reporter l'âge de départ à la retraite à 64 ans : que s'est-il donc passé pour que vous, l'inoxydable Don Quichotte des finances publiques, nous demandiez aujourd'hui de renoncer à ce que vous avez toujours défendu ? Que s'est-il passé pour que vous soyez heureux de recevoir le soutien inconditionnel de l'extrême gauche et de l'extrême droite réunies autour de vous ? Que s'est-il passé pour que vous veniez ici mentir aux Français sur le financement de nos retraites, sur notre capacité à maintenir la réforme, sur votre capacité à abroger le texte alors que vous savez qu'il n'y aura ni majorité au Sénat, ni lecture définitive et que, quand même cette dernière se ferait, il y aurait une décision du Conseil constitutionnel ?
Nous sommes, quant à nous cohérents et responsables. Nous disons la vérité aux Français et nous souhaitons donc évidemment supprimer l'article 1er de la proposition de loi.