Si nous sommes venus si nombreux aujourd'hui, y compris des députés qui ne sont pas membres de cette commission, c'est pour dire solennellement que ce qu'une loi a fait, une autre loi peut le défaire.
Nous devons pouvoir voter. L'antiparlementarisme du Président de la République doit cesser. Il n'est pas acceptable que vous bordélisiez le Parlement en empêchant les parlementaires de voter – c'est ce que des millions de Français vous disent. Nulle règle, aucun principe républicain ne peut empêcher la représentation nationale de voter.
La représentation nationale est là où se réunissent les députés. C'est un principe établi à la Révolution française. Nous sommes les députés, nous voulons voter et nulle autorité n'a de légitimité pour nous en empêcher. Voilà ce que nous sommes venus dire, voilà où doit se porter la vigilance. Si par malheur vous nous l'interdisez, peut-être remporterez-vous une victoire momentanée, mais ce sera une défaite politique dont vous paierez le prix ; vous affaiblirez la République, et nous ne vous laisserons pas faire.