Avec tout le respect que je vous dois, madame la présidente, la fébrilité avec laquelle vous avez commencé à présider cette séance est révélatrice du malaise qui traverse la minorité présidentielle. Il s'explique d'abord parce que nous avons saisi, avec cette proposition de loi, l'occasion de revenir sur l'impôt sur la vie que vous avez décidé de lever sur l'ensemble de nos concitoyens en les faisant travailler deux ans de plus, mais aussi parce que vous refusez du même coup de débattre sur la conférence de financement du système de retraite.
Depuis le début de la législature, vous escamotez le débat sur le partage de la richesse, sur la manière d'organiser la redistribution dans le pays. Nous ne contestons pas qu'il faille dégager des ressources pour équilibrer le régime de retraites, mais vous le faites en levant l'impôt sur la vie ! Nous avons des propositions alternatives de financement, fondées sur un partage juste de la richesse, en taxant les superprofits, en revenant sur les exonérations de cotisations sociales. Vous refusez ce débat, c'est grave.