Ce n'est pas à la NUPES que je vais donner la parole, mais au Président de la République. Voilà ce qu'il disait le 12 mai dernier : « Le Parlement examinera la proposition de loi. [...] Il devra d'abord y avoir un débat où chacun devra prendre ses responsabilités. » On ne peut pas s'affranchir du débat, lorsqu'on est une force politique républicaine. La question est là : êtes-vous une force républicaine, ou avez-vous mis de côté tous les principes qui ont, jusqu'ici, guidé votre action ? Le Président de la République lui-même le dit. Une force républicaine ne refuse pas le débat, ni le vote. Au contraire, elle s'assume. Je vous invite à assumer vos positions, y compris dans l'hémicycle : allez jusqu'au vote, vérifiez si une majorité existe. Vous affirmez qu'un mandat a été donné au Président de la République. Je prétends, moi qui ai voté pour le Président de la République au second tour de l'élection présidentielle pour faire barrage à l'extrême droite, qu'il ne dispose pas d'un tel mandat.