Je me réjouis d'avoir la possibilité de discuter à nouveau de la réforme des retraites et de reprendre le débat démocratique qui nous a été volé par le Gouvernement. Nous avons l'opportunité de tuer dans l'œuf cette réforme injuste qui, par le report de l'âge de la retraite à 64 ans, fait peser, de manière indécente, le fardeau des économies sur les épaules de nos travailleurs les plus vulnérables, ceux qui ont embrassé le monde du travail dès leur plus jeune âge, ceux qui s'éreintent dans des métiers épuisants, ceux qui sont contraints de rechercher un emploi à un âge avancé – tous ces oubliés que vous avez mis de côté.
On ne convainc pas les Français à coups de mensonges, de démagogie, d'article 49, alinéa 3, ou de brutalité. Au mois de mars, vous exigiez des Français qu'ils fassent des économies, mais vous donnez aujourd'hui 15 milliards d'euros à des pays étrangers en guise de solidarité nationale, alors que la réforme coûte 10 milliards ! Je vous invite donc, mes chers collègues, à ne jamais oublier l'article 2 de notre Constitution et son « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », un principe fondamental censé tous nous animer.