Je voterai ces amendements, non pas tant parce que je serais opposé sur le fond à l'élargissement de l'assiette de cette taxe que parce qu'il paraît évident que cet élargissement doit se faire, au minimum, sur la base d'un accord unanime des pays membres de la zone euro. Certains pays, comme l'Allemagne ou l'Autriche, n'ont même pas de taxe nationale et nous, nous irions élargir l'assiette de notre taxe ?
J'aimerais revenir, d'un mot, sur l'historique. Lorsque les socialistes ont adopté la taxe, en 1997, elle était à un taux zéro : elle était donc totalement inopérante et il y avait beaucoup d'hypocrisie derrière tout cela. Le premier Président de la République qui a relevé ce taux, c'est le président Sarkozy, en 2012. Mais de 2002 à 2012, si la droite n'est pas revenue sur ce taux, c'est précisément parce qu'elle savait que cela risquait de pénaliser la compétitivité de notre pays.
Monsieur Julien-Laferrière, l'aide au développement a beaucoup augmenté sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, puisqu'elle est passée de 10 milliards en 2017 à 15 milliards en 2022. Personne n'a à rougir de ce qu'a fait le Président de la République en faveur de l'aide au développement.