Madame la ministre, il faut arrêter de nous dire que nous sommes dans le statu quo parce que nous ne partageons pas l'orientation politique de votre réforme. L'élément de langage utilisé est un peu facile. Vous pouvez faire mieux ! Nous pensons que c'est vous qui êtes dans le statu quo, parce que rien n'est fait pour faire évoluer le recrutement dans les lycées professionnels, c'est-à-dire pour résoudre le problème majeur : les lycées professionnels sont pleins d'enfants issus des classes populaires. Tel est le vrai sujet... sur lequel vous ne faites rien ! Votre réforme est donc une forme de statu quo, si ce n'est qu'elle est très favorable aux entreprises. Pourquoi l'État paye-t-il les indemnités de stage des élèves ? Qu'est-ce qui le justifie, sans même qu'il ne soit demandé aux entreprises de s'engager à assurer une meilleure qualité des stages ? Pourquoi l'évolution des formations s'inscrit-elle sur le court terme, c'est-à-dire les besoins immédiats des entreprises, et non sur le moyen terme, c'est-à-dire les besoins du tissu économique de notre pays ?