Mon collègue Paul Vannier a pu vous dire tout le mal que nous pensons de la réforme du lycée professionnel portée par votre Gouvernement, et avec nous l'ensemble des organisations syndicales, des associations de parents d'élèves, des organisations lycéennes et des spécialistes de l'enseignement professionnel. Outre sa philosophie inique et dangereuse, elle est si mal ficelée que des responsables académiques ont été obligés de reconnaître la semaine dernière devant les représentants du personnel qu'elle entraînerait la fermeture de filières pleines et la création de filières qui resteraient sans doute vides.
Mais je voudrais revenir sur les propos du ministre de l'Éducation nationale qui déclarait sur Franceinfo, le 5 mai dernier, que les enseignants des filières qui seraient fermées pouvaient « se diriger vers le professorat des écoles ou les collèges ». Confirmez-vous cette annonce ahurissante qui dénote, comme souvent chez son auteur, une méconnaissance totale du métier, ou allez-vous travailler sérieusement sur les carrières de ces professeurs sacrifiés ?
Question subsidiaire qui vous permettrait de ne pas répondre à la précédente : allez-vous écouter l'ensemble des acteurs du lycée professionnel et renoncer à cette réforme inepte et destructrice ?