Ma question porte sur l'ouverture de 15 500 places en formation de spécialisation d'ici à 2026. Je rappelle que moins de 2 % des élèves en terminale professionnelle en bénéficient actuellement alors qu'il existe déjà une trentaine de spécialisations. La plupart des acteurs et des syndicats concernés pensent que cette instrumentalisation des lycées professionnels au service des branches professionnelles fait passer l'école de la République au second plan, derrière les intérêts économiques à court terme.
N'existe-t-il pas là un risque réel de créer des sections insérantes spécifiques et assignées à résidence qui ne formeraient que des exécutants territoriaux qui seraient coincés le jour où l'entreprise en question n'aurait plus besoin d'eux ?
Sur le plan opérationnel, quelles aides seront apportées aux chefs d'établissement déjà sur-sollicités pour la mise en place de ces sections ? Sur le fond, ne pensez-vous pas que généraliser une année de spécialisation après le bac risque de dévaloriser le bac professionnel lui-même en le déprofessionnalisant ?