Madame la ministre, au nom des députés du groupe Horizons, je tiens à dire l'importance que nous accordons à l'enseignement professionnel qui constitue une voie d'excellence pour nos jeunes.
La semaine dernière, en faisant visiter l'Assemblée nationale à une classe de terminale de lycée professionnel de ma circonscription, je constatais à nouveau qu'une partie des élèves avait choisi cette voie par défaut alors même que cette formation comporte de nombreux débouchés et offre des horizons enthousiasmants. Nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation qui entraîne de trop nombreux décrochages. La voie professionnelle doit être une voie choisie – vous l'avez rappelé au cours de votre propos liminaire.
Votre réforme est ambitieuse, elle comprend plusieurs actes. Je voudrais insister sur la nécessité de renforcer l'image de cet enseignement aux yeux de nos jeunes et de leurs familles.
Pour revaloriser ces filières, pour favoriser leur attractivité, pour répondre à l'évolution des besoins de l'économie, nous devons faire du lycée professionnel un acteur central de notre système éducatif. Dès maintenant, nous devons penser à adapter l'offre aux grandes mutations de notre temps. Je pense à la transition écologique et aux défis posés par les nouvelles technologies, telle l'intelligence artificielle.
Pour faire évoluer cette offre de formation, vous prévoyez de rénover en profondeur un quart des diplômes existants et de démultiplier le nombre annuel d'ouvertures et de fermetures de formation. Pouvez-vous nous expliquer en détail comment s'opéreront ces choix stratégiques d'ouverture et de fermeture de cursus ? Combien de temps à l'avance les futurs élèves et leurs familles en seront-ils informés ? Comment choisirez-vous les filières à ouvrir et à fermer ? Pouvez-vous nous assurer que, dans les territoires ruraux comme le mien, les fermetures de formation n'auront pas pour conséquence des fermetures de classes, mais conduiront bien à l'ouverture d'un nombre équivalent de classes sur le même territoire ? Il est, en effet, primordial de maintenir l'offre dans nos territoires ruraux pour leur permettre de rester ou de redevenir des bassins d'emploi.
Enfin, j'aimerais vous alerter sur la situation des personnels de direction. Vous avez indiqué qu'aucun poste d'enseignant ne serait supprimé. En sera-t-il de même pour les personnels de direction ? Ce n'est pas le cas dans un lycée professionnel de ma circonscription.