Lors de son déplacement à Saintes le 4 mai dernier, le Président de la République a donné une traduction concrète à son engagement de faire de l'enseignement professionnel une cause nationale.
Cet objectif est vital non seulement pour nos 180 000 élèves qui obtiennent le bac professionnel chaque année, mais aussi pour la France et ses objectifs de réindustrialisation, de transition numérique et énergétique, pour citer trois défis majeurs que notre pays doit relever.
Dans cette perspective, le budget d'un milliard d'euros par an annoncé est porteur d'espoir. On ne peut que se féliciter également qu'une gratification soit mise en œuvre dès septembre ; elle permettra de valoriser et de récompenser le travail des élèves, de les aider financièrement et de contribuer à leur donner davantage confiance en eux et en leurs capacités.
Au-delà des douze mesures annoncées pour donner un nouveau souffle au bac professionnel, je vous poserai deux questions. D'abord, la réforme annoncée touche le lycée professionnel, mais elle ne comprend pas les autres filières de la voie professionnelle. Par exemple, qu'envisagez-vous pour élever le niveau de compétences des 160 000 élèves qui obtiennent un CAP chaque année, notamment pour faciliter leur insertion dans l'entreprise ? Ensuite, aucune mesure visant à augmenter l'attractivité des filières professionnelles n'a vraiment produit d'effet jusqu'à présent. Ne pensez-vous pas que faire de la filière professionnelle une voie complète, allant jusqu'au master professionnel, serait la solution pour la rendre vraiment attractive et ne plus entendre qu'elle est une voie de garage, voire de relégation ?