Il n'est pas simple de répondre brièvement à toutes ces questions.
Concernant le Mercosur, personne n'a jamais dit que l'élection de M. Lula permettrait miraculeusement la signature de l'accord, même s'il est plus simple de discuter avec lui qu'avec M. Bolsonaro. Nos exigences restent rigoureusement les mêmes ; en revanche, nous ignorons si la position du Brésil changera. C'est le cas dans le discours mais il reste à savoir si cela se traduira dans les faits. Je rappelle que l'Union européenne a adopté un nouvel instrument, le règlement contre la déforestation et la dégradation des forêts, qui s'appliquera aux nouveaux traités de commerce, y compris à celui avec le Mercosur s'il devait être signé. Il est hors de question d'importer en Europe et en France des produits cultivés ou élevés dans des terres gagnées par la déforestation de l'Amazonie.
Nous investissons au Maroc. La France et l'Union européenne souhaitent continuer d'entretenir avec ce pays de bonnes relations, non seulement diplomatiques mais aussi commerciales.
La réindustrialisation est nécessaire pour lutter contre le déficit commercial. En effet, quand on n'a plus d'industrie, non seulement on est obligé d'importer les produits qu'on ne fabrique plus mais on ne peut plus non plus les exporter : c'est la double peine. La réindustrialisation est donc capable d'inverser, à terme, notre déficit commercial. Le plan France 2030 lui consacre 54 milliards d'euros.
Enfin, les territoires d'outre-mer ne sont pas oubliés, ni dans la réindustrialisation, ni dans le commerce international. J'étais en Nouvelle-Zélande il y a deux mois, avec des entreprises polynésiennes et néocalédoniennes, pour voir comment projeter ces dernières dans l'Indopacifique, afin que nos territoires ultramarins puissent s'enrichir et bénéficier du commerce international réalisé dans cette zone.