Vous nous avez déjà apporté quelques réponses, pas toujours satisfaisantes, mais nos interrogations demeurent concernant le Mercosur. Nous avons entendu que le changement de président au Brésil pourrait corriger la situation ; je n'en suis pas sûr, puisque nous parlons ici de commerce. J'estime que les accords commerciaux doivent intégrer l'accord de Paris mais aussi prendre en compte l'avenir de la forêt amazonienne. Nous devons peser dans tous ces domaines ; or nous doutons que la France y soit prête.
Que pensez-vous de l'accord d'association entre l'Union européenne et le Maroc ? La Cour de justice de l'Union européenne a jugé illégal le commerce de marchandises originaires du Sahara occidental mais la France et l'Europe tentent systématiquement de contourner cet arrêt. Toutefois, nos relations avec le Maroc s'étant dégradées, peut-être pourrions-nous remettre les pendules à l'heure et respecter le droit international.
S'agissant du déficit du commerce extérieur, il va falloir nous expliquer les choses. Vous affirmez qu'il faut réindustrialiser le pays pour éviter d'avoir un tel déficit ; mais vous parlez ensuite toujours de l'Europe, comme d'ailleurs en matière de souveraineté, par exemple pour les médicaments. Or, quand il est question de commerce extérieur, c'est bien de la France qu'il s'agit, car je présume que notre déficit commercial résulte aussi de nos échanges avec les pays européens.
Enfin, quel regard portez-vous sur la répartition géographique de la réindustrialisation, en termes d'aménagement du territoire ? Les collectivités d'outre-mer semblent toujours être les grandes oubliées. On se demande même si l'Europe tient compte des territoires d'outre-mer français.