Nous sommes tous préoccupés par la dégradation du solde de notre commerce extérieur, et pas uniquement pour les raisons conjoncturelles que vous avez mises en avant. Nous avons également tous bien compris l'enjeu qu'a représenté votre récent déplacement en Asie centrale, afin de renforcer nos relations commerciales avec les États concernés. Pour autant, il ne faut pas que ces relations commerciales se fassent au détriment de notre souveraineté, de filières nationales fortes ou de la priorité donnée au climat.
Vous avez cité l'accord avec le Mercosur comme le type de traité commercial de libre-échange dont nous ne voulions plus – c'est en tout cas ce qu'affirme le Gouvernement à chaque fois qu'il est interrogé à ce sujet. Or je note une contradiction entre ce que vous proclamez et ce que vous avez signé. En effet, le traité conclu avec la Nouvelle-Zélande lors de la présidence française de l'Union européenne fragilise certaines de nos filières : je veux témoigner de ce que les agriculteurs nous disent concernant la traçabilité des produits importés et l'autorisation d'utiliser des produits interdits chez nous, comme l'atrazine. Soyons lucides et honnêtes intellectuellement ! Quelle sera la position du Gouvernement français s'agissant de la ratification du traité conclu avec le Mercosur, au moment où l'Union européenne tente de le découper en tranches pour mieux le faire passer ? Par ailleurs, quelle est votre position vis-à-vis de la résolution transpartisane qui sera soumise au Parlement ?