L'Union européenne soutient, par ses investissements stratégiques, une politique de souveraineté stratégique dans plusieurs domaines. Le Critical Raw Materials Act et le Chips Act sont respectivement consacrés aux minéraux critiques et aux microprocesseurs, deux secteurs dans lesquels il est impératif que nous dispositions de capacités souveraines de production et d'approvisionnement.
Certains minéraux critiques, indispensables à la construction de batteries, ne se trouvent pas en Europe, d'où l'importance des traités de commerce qui nous permettent d'y avoir un accès direct. Sans batteries, il n'y aura pas de voitures électriques, donc pas de transition énergétique. Il importe de le rappeler, notamment à ceux qui s'opposent aux traités de commerce.
S'agissant des microprocesseurs, l'alliance entre STMicroelectronics et GlobalFoundries a permis d'investir 5,3 milliards d'euros dans la construction d'une nouvelle usine de production à Crolles. Pour ceux qui ne voient pas l'intérêt de ces microprocesseurs, je rappelle qu'une voiture normale en dénombre 3 000 aujourd'hui et qu'une voiture électrique en comptera 7 000 demain. Ces composants ne concernent pas seulement les téléphones portables et les outils de communication : nous en aurons besoin sur le plan industriel. Aussi investissons-nous massivement, avec des fonds français mais aussi européens, pour bâtir cette industrie. Le plan France 2030 consacre 5 milliards d'euros à ce secteur stratégique, dont 800 millions sont dédiés à la recherche et au développement de semi-conducteurs ultraminces, inférieurs à 10 nanomètres.
J'ajoute que nous devons nous montrer fermes quant à l'application du principe de réciprocité par nos partenaires. Nous ne pouvons pas être ouverts au monde si les autres n'ouvrent pas leurs marchés. Nous appliquerons ce principe de réciprocité de la manière la plus déterminée.