La France compte 145 000 entreprises exportatrices, contre 125 000 il y a cinq ans. J'estime que cela reste insuffisant et que nous pouvons faire beaucoup mieux : c'est la raison pour laquelle nous annoncerons un plan « export », avec des mesures d'accompagnement humain. La stratégie de Roubaix a déjà permis de coordonner les acteurs, d'accompagner les entreprises et de faire croître de 20 000 le nombre d'entreprises exportatrices. L'objectif est d'engager des mesures additionnelles qui permettront de compter 190 000 voire 200 000 entreprises exportatrices d'ici à 2030. Y parvenir requiert avant tout un accompagnement humain ; il ne suffit pas d'ajouter des milliards aux milliards.
Par ailleurs, l'Union européenne a radicalement changé de position quant à sa capacité à intervenir dans l'économie. Au cours de la crise du Covid, un plan de relance de 750 milliards d'euros a été engagé pour soutenir nos entreprises, avec un endettement commun que l'Europe s'était toujours refusée à accepter. Cela n'a été fait nulle part ailleurs dans le monde. En France aussi, nous avons protégé les entreprises et les citoyens de façon inédite. Nous sommes aux côtés des entreprises pour investir dans la transition, avec un plan France 2030 doté de 54 milliards d'euros. Les instruments et les opérateurs sont là. L'argent est sur la table, tant au niveau de l'Union européenne qu'à celui de l'État. Nous n'avons rien à envier aux États-Unis ou à la Chine.
Nous devons faire en sorte que l'Union européenne soit ferme, au travers de ses dispositifs, pour que la concurrence reste loyale entre les différentes parties du monde. Je le dirai demain à Bruxelles, comme je l'ai dit lors des précédents conseils des ministres de l'Union européenne.