Je m'inscris en faux contre deux de vos affirmations. D'abord, vous dites que nous n'avons pas de taxe carbone aux frontières. Si : nous sommes en train d'instaurer le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), qui a précisément cette vocation. Ensuite, vous indiquez que nous ne consacrons pas un euro à la transition énergétique, contrairement aux États-Unis à travers l'IRA. Si : l'Union européenne s'y engage massivement, dans ses plans de relance d'un montant total de 550 milliards d'euros dont une partie va à cette transition. En France, la moitié des 54 milliards d'euros du plan France 2030 est consacrée à la décarbonation de notre industrie. Nous investissons donc massivement, comme les États-Unis, dans la transition énergétique et environnementale.
Concernant l'attractivité, la France a enregistré 1 259 projets d'investissements étrangers l'année dernière. Les vingt-huit grands projets annoncés lors du sommet Choose France, à Versailles, créeront 8 000 emplois. À Dunkerque, la seule usine de batteries ProLogium créera 3 000 emplois. Faut-il dire aux salariés qui les occuperont qu'il ne fallait pas accepter cet investissement et accueillir des entreprises étrangères en France ?
Nous avons une différence conceptuelle de taille. Votre projet est de faire de la France un grand Venezuela. Ce modèle ne nous fait pas rêver ! Nous pensons qu'il est possible de réindustrialiser la France. Nous ne partageons pas le programme de La France insoumise. Aux paroles, nous préférons les actes : 300 usines ouvrent, des milliers d'emplois industriels sont créés et le chômage n'a jamais été aussi bas depuis près de quarante ans. Le Gouvernement prend le taureau par les cornes et réindustrialise le pays en assurant, en parallèle, la transition énergétique.